De l’inquiétude d’être soi, de l’angoisse de ne pas l’être. Les uns avec les autres, un parmi les autres. Qui êtes-vous? Qui suis-je? Si ce n’est vous, ne suis-je pas moi. Qui serons-nous alors?
Ne pas s’abandonner.
Jamais.
Et vous, où se situe votre je.
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Un petit pas de danse, avec des mots dénués de sens. Ne pas trop se prendre au sérieux. Surtout pas moi. S’égarer n’est pas se perdre. Le chemin se devine à peine, et il faudrait le suivre. Pas le temps de réfléchir, cela n’a aucun sens. Mais se croiser donne un relief. Sinon, pourquoi serait-on là? Pour se voir soi. Non sens et mauvaise habitude. Quelque chose se passe et on ne veut pas le voir, ni le croire. Qui saura nous dire que ce n’était pas vain? Les rencontres n’ont pas besoin de corps. La découverte si.
Le ciel de mes rêves est infini.
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(se)voir
se voir sans décevoir
L’Être:
Un squelette, os enchevêtrés les uns aux autres, revêtu de graisse et d’une enveloppe de chair élastique, amas de tripes et boyaux, rempli de corps liquides. Une bien étrange machine, de temps en temps endolorie. S’accompagne parfois de pensées, difficiles à localiser. Personne ne sait si elles existent véritablement. Très souvent impossible à comprendre. Semble avoir la capacité de mémoriser et de transmettre certaines données. Incapable de restituer exactement ce qu’il perçoit. Ne pense qu’à lui même s’il le nie haut et fort. La plupart du temps a la capacité de se mouvoir et même d’être déplacé. Sans jamais pour autant comprendre ni d’où il vient, ni où il va ou prétend aller. A la faculté de se reproduire, de se perpétuer sans égard à son environnement, quelques fois, dans des conditions les plus hostiles.
Sa date de péremption lui est inconnue. Il n’en a qu’une vague idée. Il se consume indubitablement.
S’apparente au rien avec une forme certaine.
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Ma recherche est universelle. Elle s’inscrit à la fois dans un tout et dans un rien. Comme une existence, dans l’ensemble des existences, à la valeur neutre. Ni plus, ni moins. Seulement être là comme une présence qui croît et s’estompe. Une onde qui se mêle aux autres ondes. Une émotion perçue qui s’effiloche par son absence de consistance réelle, dénuée d’objectifs précis. N’avoir aucune autre importance que celle du doute d’avoir ou pas existé. Saisir un instant de réflexion sans lui accorder la moindre attention (voire intention) autre que celle d’une simple évaporation, passage d’un état à un autre état. La disparition d’une apparition, sans dessein. Un passage, de soi à Soi (ensemble des soi). Alors seule l’émotion (perception du moment unique et individuelle) subsiste et persiste en soi.
(perce)voir
Ne plus écrire pour ne plus se lire. De moins en moins de mots. Seulement percevoir que l’on perce ses mystères pour se voir.
percevoir [pɛʀsəvwaʀ] verbe transitif
(vient du latin percipere, de capere « prendre » → capter, chasser)
I.
1. Comprendre, parvenir à connaître. ➙ discerner, distinguer, saisir, sentir. Percevoir une intention, une nuance.
2. Avoir conscience de (une sensation) (➙ sentir; perception). Il perçut une lueur indécise. — Les chiens perçoivent les ultrasons.
II. Recevoir (une somme d’argent). ➙ encaisser. Percevoir un loyer. ➙ 1 toucher. — spécialement Recueillir (le montant d’un impôt, d’une taxe) (➙ 1 lever, recouvrer; percepteur, perception). — au p. p. Droits perçus.
Le Robert
note
Vivre dans ses rêves n’est pas toujours une belle réalité. Et pourtant la réalité est souvent éloignée des rêves. Vivre sur un fil, entre les deux. Et attendre. Il y a des moments (ou des espaces) de réalité que l’on ne termine, que l’on n’oublie pas. Comme certains rêves. Puis il y a ces moments (espaces) de réalités que l’on n’a pas pu, pas voulu poursuivre et qui hante ensuite nos rêves. Nuit après nuit. Mais il y a toujours l’espoir du rêve qui devient réalité. Peut-être. Ce n’est sans doute pas le plus important. J’aimerais apprendre à comprendre ce, ceux et celles qui m’entourent et peut-être aussi… ce que je suis. Ce que le « je » est plutôt.
Inavouable aujourd’hui. Presque honteux : être mélancolique. Tout simplement. Nécessaire et suffisant comme la logique d’une règle mathématique.
Baleines et Déesses | Pierre Édouard | Alias William Blake and Co. Éditions
Pierre-Edouard, né en 1959, est sculpteur. Il vit et travaille à Paris. Ses œuvres sont exposées en France et à l’étranger. Son travaille se développe en une variation continue poursuivant inlassablement un questionnement sur le modelé et l’espace. Baleines et Déesses est le premier ouvrage consacré à son œuvre gravé.
Le besoin du colossal nourrit tous les siècles et n’a cessé d’être l’une de nos destinées. Mais comme pour ces choses inhérentes à notre être, difficile est la tâche de l’interroger. Parfois nous l’oublions et apparaissent des arts qui se mesurent à l’homme, mais, comme une irrépressible marée, ce profond désir nous submerge à nouveau. Le propre de cet esprit de la démesure est de revenir inlassablement. Quelque chose en nous-même l’implore secrètement, lui redonne la vie et son omnipotence d’orage, puis nous offre ces œuvres qui nous appartiennent en propre et qui pourtant ne nous appartiennent pas tout à fait…
Pierre-Édouard
Baleines et Déesses | Pierre-Édouard | Alias | William Blake and Co Éditions
ISBN: 978-2-84103-202-0
Mieux connaître l’œuvre de Pierre-Édouard ICI
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moi: objet ~ sujet
« Le moi saisit le monde mais peut aussi se percevoir comme un objet du monde. Il est moi-sujet quand il perçoit le monde et il est moi-objet quand il se perçoit comme un objet du monde. »
Isabelle Pariente Butterlin | Aux bords des mondes
anamnèses
anamnèse [anamnɛz] nom féminin
(grec, de ana → ana- et mnêsis « mémoire »; cf. amnésie)
■ didact. Retour à la mémoire du passé vécu et oublié ou refoulé (s’oppose à amnésie).
Le petit Robert
Comprendre enfin pourquoi il est vital de poursuivre la série les anamnèses, restée en suspens.
Peu importe la fin, seulement une nécessité.