Et la vie poursuit sa longue épopée, sans avoir besoin de nous. De languissantes traînées de pensées, mêlées les unes aux autres, se délitent à jamais. Et pourtant, elles se réveilleront à nouveau, subrepticement, dans les esprits tourmentés de ceux et celles à qui l’on a donné un souffle. Comment ne pas devenir fou? N’est-il pas plus raisonnable de croire à sa propre folie d’exister que de s’évertuer à donner un sens inavouable à l’existence même? Il n’y aurait donc rien, absolument rien, rien à comprendre, pas même seulement à deviner. Tant de litres, de kilos, de je-ne-sais-quelle-unité-de-mesure de pensées, pour ne toujours rien comprendre à rien, depuis des siècles et des siècles… Décevant ou rassurant, cela semble de moins en moins limpide, alors il ne reste qu’à laisser filer les pensées librement, et accepter celles qui apparaissent hors du champ…
Être là.
décidément, les gens fous sont plus fréquentables que ces gens très sages qui rangent la vie dans des petits tiroirs bien ordonnés, non ?
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