note

À l’heure du déjeuner, lire, presque par hasard, ce passage:

« (…) les phénomènes existent sur un mode essentiellement interdépendant et n’ont pas d’existence autonome et permanente. La réalité ultime est donc ce que l’on appelle la vacuité d’existence propre des phénomènes animés et inanimés. Tout est relation, rien n’existe en soi et par soi. (…) La « vacuité » de quelque chose, ce n’est pas l’inexistence de cette chose mais sa nature véritable. » (*)

puis,  le partager ici, parce qu’ici ce n’est pas complètement perdu, ni ailleurs. Le partager parce que l’on a la sensation que rien ne tient debout, parce que le chemin s’estompe au fur et à mesure que l’on avance, parce que les mots ne parviennent plus à s’étirer jusqu’à l’infini, parce qu’être vide est peut-être la vraie nature de ce que l’on est, parce que l’on tente désespérement de comprendre et d’analyser les perceptions qui troublent, parce que l’on n’a pas conscience que l’on peut, ou pas, changer la course folle de la vie, parce que ce que l’on dit n’a plus aucune importance, parce que les phrases se juxtaposent puis se jettent dans un précipice sans fond, fugaces, comme un éclair qui déchire le ciel noir et grondant qui surplombe, parce que le silence et le retrait sont peut-être moins violents, parce qu’une présence attentiste mais indéféctible est peut-être plus paisible et plus rassurante, parce que parfois, il est préférable de ne rien susurrer. Innefable vacuité.

Tout est relation, rien n’existe en soi et par soi. (*)

(*) Matthieu Ricard | L’art de la Méditation

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